C’est peut être un tropisme dû à notre activité, mais lorsqu’on parle d’IA, on entend souvent parler de la manière dont cela va remplacer les métiers de la créativité et de la pédagogie.

Depuis un an et demi chez adesias, nous nous attelons à appréhender les différents outils d’intelligence artificielle qui sont à notre disposition, à comparer nos expériences, à définir de nouveaux process, de nouvelles manières de créer, de penser la création.

C’est un rendez-vous hebdomadaire immanquable aujourd’hui à l’agence : on ouvre ensemble la boîte à outil, et on découvre ce que chacun a mis dedans. On s’extasie parfois sur des outils tout à fait incongrus, et on fait parfois la moue sur un outil qui s’avérera par la suite extrêmement utile.

Il serait bien présomptueux de vous dire que nous avons compris comment appréhender tout cela. On apprend en marchant, et nous faisons surtout confiance à notre méthodologie non dogmatique.

Quoiqu’il en soit, de nouvelles manières de créer sont apparues chez nous. On vous partage ce qui a changé dans notre quotidien :

On peut dire qu’avant l’IA, être créatif, c’était :
20% de réflexion
80% de production

Avoir le nez en l’air, réfléchir, écrire quelques mots,dessiner un concept, le barrer, en écrire d’autres, tenir une idée, la développer puis… produire.

Aujourd’hui, la timeline du créatif a changé :
40% de réflexion
40% de prompt
20% de production

Le temps de réflexion s’est allongé, parce que le champ des possibles s’est ouvert.

À budget égal, nous pouvons produire de nouvelles choses, imaginer de nouveaux contenus aussi bien visuel qu’audiovisuel.

Un temps nouveau est apparu, celui qu’on nommera ici “prompt”. Il renferme plusieurs étapes :
– La R&D. C’est un temps incompressible, mais il est obligatoire afin de savoir quels outils choisir. Garder une vision élargie de ce qui existe, et de ce qu’on choisit.
– La complémentarité : il est souvent nécessaire d’utiliser plusieurs outils d’IA ensemble. Alors, lesquels choisir ? Comment les faire communiquer entre eux ?
– Le prompt en lui-même : comment utiliser l’outil ? Comment maximiser sa performance ?

Ce travail est fastidieux et nous sommes ravis chaque jour de pouvoir échanger en interne à ce sujet. Cela accélère la prise en main des outils et favorise l’émulation collective.

Il reste 20% de production. Comme toujours : un travail créatif, c’est des ajustements, des arbitrages, le sens du détail que l’IA n’est pas capable de gérer aujourd’hui.

Alors non, les métiers de la créativité ne vont pas disparaître. Pas maintenant, pas comme ça. Pas après tout ce qu’ils ont fait.

En revanche, des métiers comme “graphiste exe”, comme on dit, ceux qui exécutent les idées des autres, qui appliquent des chartes graphiques, qui génèrent de la vidéo-au-mètre ont du soucis à se faire.

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